#Trompette et Cabrette
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arthemon · 10 months ago
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Rendez-vous avec Jean Claude BORELLY le 4 , 5 , 6 et 7 Août 2024 quatre concerts, suivez nous sur : https://www.cabrette-accordeon.com/2024/03/02/concerts-avec-jean-claude-borelly/
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drjacquescoulardeau · 8 years ago
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EPSILON – CHOEUR SAINT VINCENT – CHANTS DE NOËL EUROPÉENS – 2011
 Un ensemble de chants de NoĂ«l d’Europe qui sont une sorte de cĂ©lĂ©bration nostalgique pour gens de ma gĂ©nĂ©ration. C’était le temps oĂč nous avions trois Messes de Minuit et puis une grand’messe Ă  10 heures le matin de NoĂȘl dans l’Eglise de Saint Martial Ă  Bordeaux. Nous en avions pour un an Ă  digĂ©rer le souvenir de ces chants multicolores et multinationaux que nous, les enfants, chantions avec joie et puissance pour tous les parents, nos parents d’ici et d’ailleurs, assemblĂ©s dans la grand’nef et sur les bas-cĂŽtĂ©s. Dieu que nous Ă©tions fiers de ces bergers et de ce petit enfant JĂ©sus que nous voyions comme ce qu’il sera toujours pour nous, un bĂ©bĂ©, un nouveau-nĂ©, un nourrisson, un petit quinquin, un petit rochin qui rĂȘve de pain d’épices et de barbe Ă  papa.
 La nostalgie passĂ©e, il reste un trĂšs beau disque qui travaille le chƓur dans les aigus enfantins, peut-ĂȘtre un peu trop car une contre voix plus sombre et plus profonde aurait enrichi les voix enfantines, comme nous le faisions il y a si longtemps car en plus des gamins et des gamines, des drĂŽles et des drĂŽlesses comme on disait encore en ce temps-lĂ  en Bordeluche de Burdigala. On avait un contre-chƓur adulte qui donnait de lïżœïżœïżœampleur Ă  notre chant. Mais c’est trĂšs beau de rester dans les voix enfantines avec un ensemble de cuivre que nous n’avions pas vraiment. On avait un orgue mais pas un grand orgue car nous Ă©tions une Ă©glise de quartier populaire, mais nous avions une ou deux flĂ»tes, quelques flĂ»tiaux et pipeaux que nous apportions pour l’occasion, et parfois mĂȘme une trompette qu’un grand du collĂšge ou du conservatoire sortait pour notre fĂȘte, car c’était notre fĂȘte. Ce n’était pas encore la mode des guitares Ă©lectriques et des batteries. Nous en rĂȘvions un peu car Johnny Halliday commençait Ă  faire parler de lui et le dimanche nous Ă©coutions la grande musique de l’émission d’opĂ©ra Ă  13 heures sur Paris Inter.
 Un petit plaisir Ă  dĂ©guster ici et lĂ  comme pour s’endormir dans la vieille vie Ă  jamais disparue mais qui est toujours vivante dans nos tĂȘtes. Je ne sais pas ce que les jeunes gĂ©nĂ©rations ont perdu mais je suis sĂ»r qu’elles n’apprĂ©cient plus NoĂ«l comme nous l’apprĂ©cions. Le PĂšre NoĂ«l est une telle hypocrisie face Ă  cet enfant JĂ©sus. Et les rennes n’ont rien Ă  offrir en face de ce bƓuf et de cet Ăąne. Eux, c’étaient des animaux que nous connaissions bien, tandis que les rennes Ă©taient pour nous des bĂȘtes volantes sans ailes, bref des animaux de cirque. Il me manque vraiment, ce bƓuf qui avait le goĂ»t de la mandarine que nous avions une fois par an aprĂšs nos trois messes de NoĂ«l, une seule et une seule fois, tout autant que cet Ăąne qui avait le goĂ»t du chocolat que l’on avait fondu pour le mĂ©langer aux chĂątaignes Ă©crasĂ©es pour faire la bĂ»che de NoĂ«l que nous ne devions manger que le lendemain, ou presque, bref pour NoĂ«l, le vrai repas aprĂšs avoir ouvert nos cadeaux.
 DĂ©solĂ©s mais ce disque n’est qu’une tranche de nostalgie un peu romantique qui nous rappelle le bonheur d’une fĂȘte dans une vie de travail et de parcimonie car pour nous les choses les plus belles Ă©taient aussi les choses les plus rares comme les mandarines, fruit de luxe et de fĂȘte, ou le chocolat, dessert de gourmandise et de cĂ©lĂ©bration d’occasions rares.
 Alors je suis sĂ»r que certains des auditeurs de ma gĂ©nĂ©ration ou de la prĂ©cĂ©dente qui ont vĂ©cu des NoĂ«ls de guerre comme j’ai vĂ©cu les NoĂ«ls de l’aprĂšs-guerre vont verser une larme attendrie et se demander s’ils ont vraiment gagnĂ© quelque chose avec notre monde moderne oĂč tout n’a plus de valeur car rien n’est exceptionnel.
 Dr Jacques COULARDEAU
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EPSILON ENSEMBLE DE CUIVRES FRENCH BRASS – LES 40ùmes RUGISSANTS – 2008 & 2010
 Un quartette de cuivres est amusant, mĂȘme si les ensembles de cuivres sont courants aux USA, mais ils le sont moins en France. Et je dois dire qu’ici le rĂ©sultat est plus que « funny », il est parfois hilarant par des arrangements qui pourraient ĂȘtre un peu jazzĂ©s ou simplement de fanfare de dĂ©filĂ©s pourquoi pas militaires ou simplement de carnaval. Mais en plus ce sont pour la plupart des adaptations de classiques comme Mozart, Debussy, Bach, Berlioz et quelques compositions de Thierry Thibault, nĂ© Ă  Toulouse et expatriĂ© Ă  Valenciennes dans les Hauts de France qui sont bien sĂ»r la patrie du carnaval de Dunkerque et des ducasses avec gĂ©ants et fanfares et parfois des majorettes comme dans le film La Parade de Mehdi Ahoudig et Samuel Bollendorf. Et commencez dans l’ironie avec Mozart et sa maman.
 Parfois cependant il y a un peu de nostalgie, presque de tristesse, mais pas trop avec Debussy et ses Arabesques. Mais pas pour longtemps car quelques rythmes cubains nous rendent la vie un peu plus pĂ©tillante. Puis Epsilon nous entraine dans une petite chose lancinante et langoureuse avec leur Kerlouan. Mais ils enchainent avec leur Bop. Et bien maintenant dansez les mĂ©mĂ©s et les pĂ©pĂ©s. Gentiment, comme dans un salon de bois cirĂ© ou un cave voĂ»tĂ©e. Imaginez ces cuivres dans une Ă©glise romane comme on en trouve dans le Livradois Forez, Ă  BeurriĂšres par exemple, tout prĂšs d’Ambert, ou dans les caves du Furet du Nord de Lille, si elles y sont toujours.
 Mais Mozart nous ramĂšne son Directeur de ThĂ©Ăątre, un peu pontifiant mais alerte comme il se doit, mais pas trop quand mĂȘme, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver si la folie de la scĂšne gagnait la salle et surtout le parterre. On n’est pas au thĂ©Ăątre bouffe des pauvres avec une reprĂ©sentation quelconque de la FlĂ»te EnchantĂ©e. Mais tu peux causer tant que tu veux et tourner en rond comme une toupie, le Directeur de ThĂ©Ăątre se doit d’avoir le dernier mot et il l’aura bon grĂ© mal grĂ© et les points sur les i s’il vous plait.
 Mais je dois dire que le « Golliwogg’s Cakewalk » de Debussy devient une sorte de parade jazzĂ©e, un peu jazzy, Ă  peine swinguĂ©e et certainement hĂ©sitante en diable avant de devenir une sorte de parade de mode avec petits ronds de jambes, et demis-pas avant, demis-pas arriĂšre, et reprise de la parade sur un petit air court et passage de l’arme Ă  gauche et bonjour le berger, petit comme il se doit avec ses douze ans Ă  peine et ses envie de fuite dans le ciel ou le feuillage mais il ne peut rien faire d’autre que de rĂȘver un instant entre deux regards circulaires sur ses moutons, mais il nous manque la flĂ»te, le pipeau, le flĂ»tiau de tout petit berger qui se respecte. Pour finalement dĂ©boucher sur un petit nĂšgre typique de la Nouvelle OrlĂ©ans, et avec pourtant un peu de tristesse comme si ce petit nĂšgre Ă©tait un clown blanc triste comme un pleureur en deuil, lui le danseur de break du quartier français, juste devant le CafĂ© du Monde oĂč ses « clients » dĂ©gustent cafĂ© au lait et croissants avant de lui jeter quelques petites piĂ©cettes pour le divertissement.
 On peut alors changer de style et retrouver le pompeux et solennel Bach dans un prĂ©lude et fugue comme il en a tant composĂ©s. C’est gentil, bien tempĂ©rĂ© et suffisamment guindĂ© pour nous faire croire qu’on serait Ă  Leipzig dans un salon ou une Ă©glise pour cĂ©lĂ©brer je ne sais quelle occasion luthĂ©rienne qui ne permet pas la joie, simplement le sourire de l’ñme satisfaite du travail bien fait, de la souffrance bien ressentie, de la mission chrĂ©tienne bien contemplĂ©e et atteinte, finie, complĂšte, achevĂ©e. C’est bizarre comme cet air de suffisance morale de Bach est bien rendu par une musique et un arrangement qui donne envie de rester assis Ă  jamais Ă  attendre le jugement dernier qui nous garantit que l’on sera parmi les Ă©lus car nous le mĂ©ritons bien.
 Mais revenons au vilain garçon pubĂšre, ce Mozart qui ne peut pas s’empĂȘcher d’aller chercher chez les Turcs les plaisirs et les rythmes qu’il n’arrive pas Ă  trouver Ă  la cour de Vienne entre les mains prudes et puritaines d’une aristocratie qui mĂ©prise le beau dĂšs qu’il y a un peu trop de notes qui vous donnent le tournis sinon carrĂ©ment le vertige. On voit Marie Antoinette Ă©duquĂ©e Ă  cette puritainerie et qui va devenir une mangeuse de brioche dans son petit Trianon entre deux moutons de luxe Ă  la laine d’or, mais du vrai or bien sĂ»r tondu au dos des paysans en train de mourir de faim ; Ils auront leur vengeance tĂŽt ou tard et vengeront en mĂȘme temps la mort misĂ©rable de ce petit malpoli et incorrect garçon frileux et impudiques qu’était Mozart en faisant rouler la tĂȘte de cette reine dans la sciure de l’échafaud.
 Berlioz est une autre histoire. Tous les cuivres du Premier Empire et de la Restauration, ce rĂ©gime oĂč les restaurants de luxe Ă©taient bien garnis et fournis en ventres ventripotents comme Louis XVIII et en forme de poire comme Louis Philippe. Oubliez Charles X il est misĂ©rablement dĂ©vot pour ne pas dire austĂšre comme un moine affamĂ© et une mule rabrouĂ©e. Et on vous dit que c’est une valse, vous savez ce truc tournant inventĂ© au 19Ăšme siĂšcle Ă  partir de la bourrĂ©e lĂ©gĂšre et virevoltante de Mozart qui l’avait empruntĂ©e et dĂ©raillĂ©e de la bourrĂ©e lourdaude et paysanne pour ne pas dire rustique de Bach qui l’avait lui-mĂȘme volĂ©e aux paysans français probablement par l’intermĂ©diaire de la version un peu guindĂ©e de la cour royale qui avait aussi empruntĂ© la cornemuse ou cabrette du Bourbonnais et de l’Auvergne pour en faire une musette un peu aristocrate sur les bords avec un soufflet adoucisseur.
 Mais Mozart revient avec un petit rondo coquin, plus coquin que vous pourriez croire. Il lĂšve la cheville et le genou des dames et soulĂšve leurs jupons, le vilain polisson. Cachez le turbulent espiĂšgle garçonnet sous la table et il rĂ©ussira toujours Ă  tirer sur les bas des dames et Ă  les priver de leurs jarretelles non pas sans qu’elles s’en aperçoivent mais certainement sans qu’elles protestent ; Et pourquoi donc le feraient-elles : les doigts de ce garçon grivois leur donnent des frissons que leurs mĂąles Ă©poux pompeux et cĂ©rĂ©monieux ne leur donnent plus depuis longtemps.
 Il ne reste plus qu’à conclure avec Thibault et un petit air de Dixie, Nouvelle OrlĂ©ans ou autre province du Sud profond des USA Ă  la « tant de tant de brass bands » de « high-schools » et de parades populaires. Je dois dire que j’ai tellement entendu ce thĂšme en variations multiples dans les rues, les couloirs et les salles de thĂ©Ăątres ou de music-hall dans tellement d’états, du Tennessee Ă  la Caroline du Nord, du Mississippi Ă  la Nouvelle OrlĂ©ans que cela ne peut ĂȘtre que la plus parfaite conclusion de ce disque, comme la clĂŽture d’une « County Fair » ou d’une « State Fair » Ă  Raleigh ou Ă  Atlanta, le clown Ronald de MacDonald faisant quelques pitreries pour donner faim et soif aux enfants.
  Dr Jacques COULARDEAU 
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arthemon · 1 year ago
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